Acides gras essentiels!

Publié le par kikcha

Mal connus il y a peu de temps, les acides gras essentiels sont aujourd’hui incontournables et indispensables pour la beauté de notre peau et pour notre santé physique et mentale. Mais que sont ces acides gras essentiels, plus connus sous Oméga-3 & 6 ?

Pourquoi sont-ils essentiels ?

L’intérêt des acides gras a pris naissance en 1929, quand les médecins ont commencé à étudier l’influence d’une diète sur la santé humaine. Les nutritionnistes de l’époque avaient établi qu’en cas de suppression des huiles végétales pendant la diète, la peau sécherait et se desquamerait progressivement, les cheveux deviendraient de plus en plus fragiles et cassants. Toutefois, cette dégénérescence cellulaire n’est pas irréversible puisqu’il est tout à fait possible de retrouver une peau et des cheveux sains en réintégrant des huiles végétales dans son alimentation.

Des études, menées sur plusieurs années, ont permis de donner un nom à ces composés indispensables pour la santé de l’Homme : les acides gras. De plus, les études ont permis de démontrer que, bien qu’indispensables, ces acides gras ne sont pas synthétisés par l’Homme. Il devient donc indispensable de les retrouver dans notre nourriture : ce sont les acides gras essentiels.

Qu’est ce que signifie Oméga-3 & 6 ?

Quand on parle d’acide gras essentiels, on fait le plus souvent référence à l’acide linolénique et linoléique. Vous avez dû rencontrer ces termes dans des articles consacrés à la santé et la beauté des femmes qui vantaient les mérites des huiles végétales, riches en acides gras essentiels. Mais pourquoi les nommer Oméga-3 & 6 ?
Cette dénomination rappelle un chiffrage associé à la nomenclature chimique qui permet de caractériser rapidement la nature de l’acide gras. Oméga signifie qu’il y a présence d’insaturations (c’est dire des doubles liaisons) sur la chaîne carbonée. Le chiffre qui suit (3, 6 voire même 9) donne l’emplacement de cette insaturation sur la chaîne carbonée :

Structure moléculaire de l'acide α-linolénique (ALA). Les chimistes comptent à partir du groupe carboxyle (en bleu), alors que les biologistes commencent par l'atome de carbone ω (en rouge). En comptant depuis la fin, notée oméga (dernière lettre de l'alphabet grec), la première double liaison rencontrée occupe le troisième rang, d'où le terme « oméga--3 ».

Huile de colza, huile de lin, huile de noix, huile de bourrache, huile d’onagre, huile de cassis … nombreuses sont les sources végétales des Oméga-3 & 6. Habituellement, on attribue aux graisses des effets négatifs sur la santé. Mais cette affirmation est bien évidemment très mal interprétée puisque vraie si nous nous nourrissons de mauvaises graisses (notamment animales) mais fausse si nous agrémentons notre nourriture essentiellement d’huiles végétales.

Les bienfaits des Oméga-3 & 6 sont nombreux et interviennent à différents niveaux de notre organisme :
- ils diminuent l’inflammation et améliorent le rythme cardiaque
- ils fluidifient le sang et assouplissent les artères
- ils forment et entretiennent le cerveau
- ils aident les enfants à mieux se concentrer
- ils rétablissent l’équilibre émotionnel

 

La consommation d’acide gras est conseillée en période de stress ou de surmenage et reste indispensable pour la croissance des enfants.
Les bienfaits cutanés des Oméga-3 & 6 sont également reconnus : ils aident la peau à se protéger contrer les agressions extérieures (vent, froid, pollution) et à se régénérer.

Un équilibre essentiel entre les Oméga-3 & 6

La consommation de ces acides gras essentiels est primordiale mais nous devons veiller à respecter un certain équilibre entre la consommation d’oméga-3 par rapport à celle d’oméga-6. De nos jours, les aliments sont de plus en riches en oméga-6 et la technologie industrielle alimentaire tend à appauvrir les aliments en oméga-3.

Nous ventons les mérites des oméga-3 & 6 mais pris en excès, ces acides gras deviennent mauvais pour la santé, notamment les oméga-6.
Un excès d’oméga-6 peut aussi provoquer des douleurs et des maladies inflammatoires comme l'asthme ou l’arthrite.

Jusqu'en 1920 environ, la fabrication des huiles de consommation se faisait à petite échelle. Les huiles étaient pressées à froid et on se les procurait en petites quantités, car elles ne se conservaient pas longtemps. En effet, les acides gras oméga-3 rancissent rapidement lorsqu'ils sont exposés à l'oxygène et à la lumière. Les impératifs de la production alimentaire de masse ont donc poussé l'industrie à privilégier les huiles les plus stables, et, par le fait même, les moins riches en oméga-3, et à les raffiner, diminuant encore un peu plus leur teneur en oméga-3. De plus, tandis que la consommation de poisson a diminué, celle des produits transformés riches en oméga-6 a augmenté.
La mise au point de techniques intensives d'agriculture et d'élevage a également mené à la réduction de la teneur en oméga-3 de nombreux aliments comme les légumes verts à feuilles, les viandes, les oeufs et même les poissons.

Conséquence de ce changement alimentaire :

on estime en général que le rapport oméga-6/oméga-3 dans l'alimentation occidentale est de 10/1 à 30/1, tandis qu'il devrait idéalement se situer entre 1/1 et 4/1. En outre, cet excès d'oméga-6 nuit à l'utilisation optimale des oméga-3 par l'organisme. En effet, afin d’être métabolisés, les oméga-3 et les oméga-6 entrent en compétition pour plusieurs enzymes et, dans une moindre mesure, pour plusieurs vitamines (vitamines B3, B6, C, E) et minéraux (magnésium et zinc). Un excès d'oméga-6 dans l'assiette empêche donc l'organisme d'exploiter adéquatement ses sources d'oméga-3. Ce déséquilibre induit, entre autres, un état physiologique propice aux maladies cardiovasculaires ainsi qu'aux troubles allergiques et inflammatoires. Pour couronner le tout, si une maladie nuit au métabolisme des acides gras, le problème s'accentue.

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